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John Russo1/02/20225 min read

Un appel à des tests plus approfondis

Les normes industrielles ne font pas tout. Il faut aussi tester les systèmes de numérisation mobile dans des scénarios imitant les conditions de travail.

Toute nouvelle inauguration dans le secteur de la numérisation est acceuillie avec beaucoup d’enthousiasme pendant que les fournisseurs explorent ce que le nouvel outil peut faire. Puis ils commencent à s'immerger et à le tester sur le terrain, et nous atteignons l'étape suivante : l’incertitude. Est-ce judicieux d'utiliser un dispositif de numérisation mobile pour tout projet ?

Aujourd'hui, alors que les systèmes de numérisation mobile ont mûri, que la qualité de leurs données s'est améliorée et qu'ils sont plus largement acceptés dans le secteur, nous avons atteint le stade de l'incertitude. Mais cette fois, nous avons de l’expérience pour nous guider. Nous pouvons éliminer cette incertitude et déterminer les meilleures applications pour la numérisation mobile de la même manière que nous l'avons fait pour les scanners terrestres.

La solution est relativement simple et se fait en deux temps : des normes robustes associées à des tests rigoureux du matériel dans une multitude de scénarios. Je vous explique.

La valeur des normes

Le premier élément, la norme, offre un cadre pour définir et communiquer la précision voulue.

Il existe de nombreuses normes qui peuvent accomplir cette tâche ; comme un scanner, une norme n'est qu'un outil, et vous devez choisir celle qui convient à vos besoins. Mais prenons un exemple que je connais bien, la spécification du degré de précision (« Level of Accuracy », LOA) de l'Institut américain de documentation du bâtiment (USIBD). Ce document définit cinq niveaux de degré de précision, du LOA10 au LOA50, chacun d'entre eux correspondant à une fourchette fixe. Par exemple, LOA20 fait référence à une précision comprise entre 5 cm et 15 mm avec un niveau de confiance de 95 %.

 

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De plus, laspécification propose un document que les clients peuvent remplir. Ce document les guide à travers le processus de détermination de la précision avec laquelle il faut capturer, traiter et modéliser les conditions du bâtiment, puis il explique comment communiquer cette intention de précision au fournisseur de services. Les clients peuvent spécifier un LOA pour la capture, et un autre pour la modélisation. Ils peuvent même spécifier différents LOA pour différentes parties du projet.

Des telles normes permettent de clarifier tous les aspects de cette étape de planification afin d’éviter les malentendus qui résultent d'un manque de communication et garantir une bonne relation professionnelle.

La valeur des tests

Mais les normes telles que la spécification des LOA ne sont qu'une pièce du puzzle. Les LOA spécifient les attentes en matière de précision pour un projet donné, mais ne clarifient pas comment atteindre le niveau requis. Pour cela, vous devrez définir vos propres processus. Il faut donc savoir ce dont les scanners sont capables dans le monde réel.

Le problème auquel je fais référence ici est le fait que la plupart des scanners sont commercialisés avec des spécifications de précision qui sont mesurées dans un laboratoire. Ces spécifications montrent comment un scanner fonctionne dans un monde idéal, mais pas comment il fonctionnera dans le monde réel. Dans le monde réel, il y a infiniment plus de facteurs qui peuvent influencer la précision de vos données.

Pour déterminer quelle sera la précision dans le monde réel, nous devons tester ces outils dans divers environnements, avec divers flux de travail. Aujourd'hui, après de nombreux tests sur le terrain et des échanges entre les prestataires, nous avons en grande partie défini les capacités des scanners terrestres. Nous savons, par exemple, que vous pouvez utiliser un scanner terrestre avec enregistrement des points de contrôle pour un projet de scan-to-BIM dans un entrepôt qui nécessite un LOA20 ou un LOA30.

Pour ce qui est de la technologie de numérisation mobile, les performances dans le monde réel sont encore relativement inconnues.

Étant donné que chaque système de numérisation mobile est unique en termes de forme et de flux de travail, j’estime que la responsabilité des tests devrait incomber aux fournisseurs. Qui de mieux pour tester les capacités de leur scanner portable dans le cadre d’un scan d’un bureau de 2 000 pieds carrés en un seul passage ? Qui de mieux pour nous dire comment leur scanner portable se comporte dans un entrepôt de 10 000 pieds carrés avec de multiples captures et points de contrôle ? Ou comment leur solution se compare aux scanners terrestres dans ces mêmes environnements ?

Si les fournisseurs publiaient des études de cas montrant que le scanner a été soumis à des tests rigoureux et offraient à leurs clients potentiels des données claires et fiables sur les résultats, le secteur serait plus confiant. Cela montrerait aux prestataires que leur système de numérisation mobile précis est capable de répondre aux besoins de tout projet dans le monde réel. 

Les fournisseurs pourraient alors savoir en toute confiance si les systèmes de numérisation mobiles sont l'outil idéal pour leur travail.

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Il y a deux pièces au puzzle

Pour que les prestataires puissent savoir quels projets se prêtent à l’utilisation de systèmes de numérisation mobiles, nous avons besoin de normes et de tests. La norme offre un cadre permettant au client de définir et de communiquer son intention en matière de précision. Les tests matériels nous montrent si un scanner et un flux de travail donnés seront en mesure de respecter le niveau de précision attendu dans le monde réel.

Une fois ces deux pièces emboîtées, les prestataires peuvent travailler en toute confiance. Ils sauront que les résultats obtenus avec cette nouvelle technologie promettante seront de bonne qualité.

John M. Russo, AIA, est un architecte agréé dans l'État de Californie avec plus de 35 ans d'expérience. En 1997, il a fondé la société Architectural Resource Consultants (ARC), spécialisée dans les services de documentation professionnelle sur les bâtiments. En 2011, M. Russo a fondé l’administration et l’architecture de l’U.S. Institute of Building Documentation (USIBD). Il siège actuellement au conseil d'administration et, en tant que président, a dirigé le développement de la spécification du niveau de précision (LOA) de l'USIBD.

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